[…] Qu'est-ce qu'un médecin habile ? C'est celui qui sait comment faire en sorte que les gens ne soient pas malades. Et s'ils le deviennent, ce n'est pas un médecin habile, même s'il les guérit.1
On ne doit pas enseigner la Torah contre rétribution, ni se faire payer les médicaments que l'on prépare ; on peut seulement demander le remboursement des ingrédients utilisés.2
1Jehudah ben Chemouel le Hassid, Sefer Hassidim, Pa. 17; Bol. 592
Il est écrit : (Qo 7,16) : “ Ne sois pas juste à l'excès, ne sois pas sage plus qu'il ne faut.”
Un père avait ordonné à son fils d'étudier les ouvrages de médecine. Le fils refusa, sous prétexte que s'il apprenait qu'il y avait, assez loin de là, un malade indigent et n'allât pas lui rendre visite, il serait en faute. S'il y allait et si le malade mourait, on dirait que c'était par sa faute. S'il ne connaissait pas la médecine, il ne serait jamais en faute. Ses proches lui montrèrent que s'il connaissait la médecine, ces gens ne mourraient pas. Aussi, s'il avait les capacités nécessaires pour apprendre la médecine et la pratiquer, et ne le faisait pas, cela revenait à tuer ces malades.
Un médecin se rendit chez un malade. Il lui dit que s'il buvait de l'eau, il sera en danger. De même, s'il mangeait un certain mets. Le malade demanda à son fils de lui donner de l'eau et de ce mets. Si le fils ne le faisait pas, le père ne lui pardonnerait ni dans ce monde ni dans l'autre. Le 'hakham conseilla au fils de ne pas prêter attention aux ordres de son père.
Ibidem, Pa. 316; Bol. 234
Il y a des gens sur lesquels s'abattent les souffrances, parce qu'ils lui donnassent. Ils s'attirent des maux pour lesquels ils donnent aux médecins le double, et cela jusqu'à ce qu'ils en viennent à réfléchir qu'ils doivent donner ce qu'ils devaient. Et lorsqu'ils sachent où étais l'origine de ce mal, afin d'être tenus pour innocents dans le monde futur.